Une technique de transformation transmise de mère en fille
Héritée de mère en fille, l’étuvage de riz, contre vents et marées, s’est progressivement constitué comme l’activité principale de la plupart des femmes rurales dans la région ouest du Burkina Faso. Fati BOLOGO, présidente de l’union des étuveuses de riz de Dandé, plongée dans ses souvenirs, nous entretient sur sa vie et celle de ses pairs dans l’étuvage du riz. De ces propos, on comprend aisément que la majorité des femmes impliquées dans l’étuvage, auparavant, produisaient uniquement le riz et le commercialisaient au sein de leurs coopératives respectives. Les recettes tirées cette activité étaient faibles par rapport aux charges que généraient la production du riz, de même que les charges financières existant au sein de leurs ménages. Sa coopérative de base a alors émis le projet de la création de l’union des étuveuses de riz de Dandé. L’étuvage de riz, représentait ainsi pour ces femmes, une valeur ajoutée pouvant impacter le niveau de leurs marges bénéficiaires.
Aujourd’hui, bien que l’union des étuveuses de riz de Dandé connaisse une certaine prospérité avec l’existence d’un centre d’étuvage, d’un magasin de stockage et plus de quantité de tonnes produits, des difficultés liées à l’accès à des marchés stables et à des équipements modernes représentent une angoisse permanente pour ses membres. C’est d’ailleurs, ce que Julienne SATANE, étuveuse de riz à Bama, membre de la coopérative Relwendé, a laissé entendre en ces termes :
Faciliter l’accès à un marché garanti à travers le partenariat riz
Diversifier et stabiliser leurs marchés est le souhait des étuveuses de riz. En effet, un marché diversifié et stable impactera positivement la rentabilité économique de leurs activités, tout en les fournissant les moyens d’assurer leurs autonomies. Le partenariat riz, dans le cadre du programme 2SCALE, a permis à ces dernières de rentrer en relation d’affaires avec Nebnooma et ainsi d’élargir leurs d’accès au marché potentiel du riz, à travers la signature d’un contrat. Fati BOLOGO, Présidente de l’union explique :
Quant à Julienne SATANE, elle fait remarquer :
La relation entre les étuveuses de riz et Nebnooma se porte au beau fixe, en témoigne la livraison de 58 tonnes de riz par l’union de Dandé et de 21 tonnes par la coopérative Relwendé. D’autres quantités sont en cours de livraison par ces deux entités à l’entreprise. Par ailleurs, les étuveuses reconnaissent l’impact positif du partenariat sur l’amélioration de leurs connaissances sur le marché, l’étuvage et les possibilités d’accès au financement.
Vers l’atteinte d’une vision inclusive de la filière riz
Nebnooma, en proposant le riz étuvé dans l’offre de ses produits au profit des consommateurs à faible revenu, et en se fournissant principalement chez les étuveuses de riz, continue à concrétiser son idée d’affaire inclusive.
dixit Mamadou Ouédraogo, PDG de Neebnoma.
Du reste, ce modèle de collaboration permet ainsi à Nebnooma de contribuer à une viabilité économique de l’étuvage, une activité entièrement exercée par les femmes.
Le respect des engagements pour une durabilité du partenariat
Comme toute collaboration, sa durabilité est fonction du respect des engagements liant les parties. C’est pourquoi, les étuveuses de riz tout comme Nebnooma se sont engagés aux respects stricts de leurs obligations. A terme, Nebnooma aspire à être l’acheteur officiel des étuveuses de riz à Bobo-Dioulasso, toute chose qui enchante ces dernières.