Incorporation d’arachides et de noix de cajou
L’entreprise s’approvisionne actuellement en noix de macadamia auprès de petits producteurs agricoles des comtés de Tharaka Nithi et de Meru. En outre, et dans le cadre du partenariat avec 2SCALE, Batian espère reproduire son approche réussie et s’aventurer dans d’autres produits tels que l’arachide et la noix de cajou dans un futur proche. La société a acquis un terrain pour installer une usine de transformation d’arachide qui devrait être achevée et opérationnelle d’ici la fin de 2020.
M. Mukora, qui est un ancien d'Afrimac (une société sœur de Batian Nuts), a d’abord expliqué que la principale motivation de Batian Nuts était de fournir des produits d’arachide enrichis et abordables sans aflatoxine comme des pâtes riches en micronutriments et à forte densité énergétique. Cela, a-t-il expliqué, contribuerait grandement à éliminer le principal point névralgique des petits exploitants d'arachides, qui est la contamination par l’aflatoxine. Cela rend les arachides non commercialisables, causant d'énormes pertes aux agriculteurs. La contamination par aflatoxine peut se produire dans le champ avant la récolte et à l’étape post-récolte pendant le séchage, le stockage et le transport.
Cependant, comme l'explique M. Mukora, le manque de savoir-faire des agriculteurs pendant la récolte est le principal problème. En effet, la production d'aflatoxines commence dans le sol. Ainsi, lors de la récolte, les agriculteurs doivent veiller à ce que les gousses d'arachide sont complètement hors-sol.
Les défis actuels
Batian Nuts est confronté au défi de s’approvisionner en arachides sans aflatoxine. Selon M. Mukora, l’acquisition de plants de cajou s’avère très difficile. À l'heure actuelle, ils ont essayé d'obtenir des scions venant de Mtwapa. Cependant, les défis logistiques demeure pour eux un obstacle à la mise en place d'une pépinière de noix de cajou. Néanmoins, pour M. Mukora, le plan est toujours en bonne voie.
Mme Winnie Naisiai, l'agent de contrôle de qualité a également mentionné que la plupart du tri des noix de macadamia se fait à la main. Selon elle, cela compromettrait la qualité de la production. Elle a en outre suggéré que l'automatisation du processus de tri serait une bonne solution.
Pour la prochaine saison de plantation qui doit commencer plus tard cette année, M. Mukora annonce qu'ils vont faire l’étude pilote d’une nouvelle variété de macadamia de l'Université Egerton, l'un des acteurs du partenariat. Cela est dû au fait que la nouvelle variété augmente la quantité par acre. Il a également donné la projection d'une augmentation des achats de cette année par rapport à 2019. L'introduction de l’arachide dans leur activité devrait augmenter leur cycle de production. Cela permettra non seulement d’offrir un emploi régulier à plus de 70 employés saisonniers, mais aussi de maintenir l’usine en activité toute l’année.