Ces derniers mois, la pandémie de COVID-19 a bouleversé le monde. Au-delà d’une crise sanitaire, elle a également provoqué une crise économique. Les systèmes alimentaires sont aussi fortement affectés, mais il n’est pas si facile de comprendre ces détails. Tout comme il est très important pour 2SCALE de comprendre cet impact et d’agir en conséquence, nous avons demandé à nos partenaires du secteur privé :
Comment gérez-vous cette pandémie ?
Les résultats
Un court questionnaire en ligne a été mis en place pour comprendre l’impact de COVID-19 sur leurs activités, et les mesures qu’ils ont adoptées pour y faire face. Dans ce blog, nous partageons avec vous les principales conclusions de cette enquête rapide au cours de laquelle plus de 40 de nos partenaires du secteur privé des différents pays du programme ont répondu dans un laps de temps.
Le travail avec les agriculteurs
Dans beaucoup de pays, les gouvernements ont pris des mesures pour limiter la propagation du virus, les restrictions sur la circulation des biens et des personnes étant l’une des mesures les plus efficaces. Les travaux de groupes, les réunions, les activités de sensibilisation comme la formation des agriculteurs sur le terrain, bon nombre de ces activités sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Cette mesure rend également difficile pour les agriculteurs l’approvisionnement des entreprises, et là où les matières premières sont encore disponibles, les prix ont considérablement augmenté. Cela entraine également une détérioration des produits au niveau des exploitations agricoles et pendant le transport :
‘’En raison du couvre-feu imposé par le gouvernement, nos agriculteurs, nos agrégateurs et nos agents ont du mal à faire parvenir les matières premières des fermes vers notre usine. Les agents de sécurité retardent nos véhicules. Ce qui conduit à la détérioration des produits. ‘’
Cette situation oblige les PME et les organisations paysannes ainsi que les agriculteurs individuels, à prendre des mesures immédiates pour faire face aux effets, comme nous pouvons le voir dans les citations suivantes :
"La plupart de nos matières premières proviennent de Kayes, l'une des premières régions du Mali à avoir enregistré des cas de COVID-19. Le transport est actuellement limité dans la région. L’entreprise transporte elle-même du baobab de cette région à Bamako ; ce qui nous revient plus cher."
Et :
"Nous avons étonnamment enregistré une forte augmentation de la demande d'intrants et de services de la part des agriculteurs. Nous pensons que c'est parce qu'ils veulent investir dans quelque chose qui leur garantira un revenu. Nous constatons également que de plus en plus d'agriculteurs ont l'intention de vendre leurs produits. La plupart d'entre eux ont besoin d'argent pour faire face à leurs obligations (familiales)."