La culture du soja rapporte d'énormes bénéfices aux agriculteurs kenyans

À ce jour, l'Afrique est le continent le plus jeune de la planète, avec près de 60 % de sa population actuelle âgée de moins de 25 ans. La population africaine devant dépasser les 2 milliards d'habitants d'ici 2050, il est urgent de fournir des emplois aux jeunes. L'agriculture a un réel potentiel pour avoir un impact transformateur, en particulier pour les jeunes en Afrique.

Esther Livai, 21 ans, témoigne du potentiel que recèle l'agriculture. Terminer ses études secondaires a été un défi majeur pour Esther après le décès de son père. Immédiatement après avoir terminé ses études, elle a décidé de se lancer dans l'agriculture pour assurer sa subsistance. Elle a d'abord essayé la culture du maïs sur une parcelle de terre appartenant à sa mère. La première saison s'est bien passée mais elle a été alarmée par le faible prix du maïs.

Dans le cadre du partenariat Prosoya-2SCALE, Esther a suivi une formation animée par FASUD, le fournisseur de services d’appui aux entreprises (SAE) du partenariat, et a appris comment ajouter de la valeur aux graines de soja. Elle a décidé de se concentrer sur la vente de yaourts à base de soja, qui s'avère être une entreprise très rentable.

Étant donné le contexte culturel unique qui fait que l'accès à la terre pour les femmes peut être très difficile, Esther a décidé de louer des terres sur une base saisonnière pour contourner le problème de l'accès à la terre.

"Par saison, je peux louer des terres pour 20 dollars pour un demi-acre. La saison dernière, j'ai planté sur un demi-acre et 1,5 sacs..... Sur cette superficie, je peux espérer obtenir au moins quatre sacs de 90 kg qui, si je vends les grains et le yaourt, me procurent suffisamment d'argent pour subvenir à mes besoins. Nous vendons généralement à FASUD à KSH par kilo, ce qui est un bon prix", explique Esther.

Grâce au produit de la culture des grains de soja et de la vente du yaourt de soja, Esther a pu s'inscrire à l'université où elle étudie pour devenir technicienne de laboratoire médical.

En guise de conclusion pour les jeunes, Esther déclare : "L'agriculture est ce qu'il y a de mieux si vous affrontez vos peurs. Cela peut être intimidant au début, mais l'agriculture permet de trouver beaucoup d'emplois et de satisfaire tous les besoins fondamentaux. Il y a beaucoup de liberté à travailler pour soi-même de manière honnête et légitime."

Rael Ojwaya, 69 ans, est également un agriculteur qui a largement bénéficié de la culture du soja. Rael, qui vit dans le village d'Osogo, dans le comté de Migori, a commencé à planter du soja en 2016. Elle plante maintenant du soja sur un terrain d'un hectare qui lui a été donné par son fils, qui est également un cultivateur de soja.

"Auparavant, je plantais du maïs et des haricots, mais lorsque j'ai découvert le soja, j'ai converti mon exploitation en soja. En effet, le marché de soja est assuré par FASUD, qui achète et me paie à la livraison. La production est également facilitée par le fait que FASUD offre des crédits pour les intrants, ce qui signifie que lorsque le moment est venu de planter, je dispose des intrants dont j'ai besoin. Avec un hectare de terre, je peux gagner au moins 40 000 KSH (400 $) par saison (4 mois), ce qui me permet de vivre confortablement et de payer les frais de scolarité des enfants. Du point de vue de la santé, depuis que j'ai commencé à consommer du soja, je sens que j'ai plus d'énergie dans mes activités quotidiennes", explique Rael.

En juillet, après avoir suivi une formation sur la valeur ajoutée dispensée par FASUD, elle a commencé à produire des mandazi (scones) à base de soja ainsi que du yaourt et du lait de soja. Grâce à la demande pour ces produits, elle a maintenant embauché une personne supplémentaire qui l'aide à distribuer les produits sur les marchés voisins d'Anjego et d'Osogo.

Ces exemples montrent à quel point il est important de fournir aux agriculteurs les bonnes informations pour leur permettre de prendre les meilleures décisions afin d'optimiser leurs opportunités économiques.