Le Niger jouit de la réputation sans égale d’un grand pays d’élevage depuis la nuit des temps. Deuxième activité phare après l’agriculture, l’élevage de façon générale est pratiqué soit à travers l’embouche chez les sédentaires ou la transhumance chez les nomades. Ces deux dernières décennies ont vu un engouement sans précédent autour de l’élevage de volaille. Cependant, l’accès à l’aliment pour volaille a toujours été un casse-tête pour les aviculteurs nigériens.
AVINIGER et NUSEB sont deux grandes fermes avicoles au Niger. En plus de l’élevage, les deux fermes ont également un volet consacré à la production d’aliments volailles. Selon l’interprofession des aviculteurs du Niger, le besoin de leurs membres en aliments volaille est estimé à 100 000 tonnes par an et jusqu’à 26 000 tonnes uniquement pour la commune urbaine de Niamey. De 17 500 F en temps normal, le sac de maïs jaune peut atteindre 33 000 FCFA en période de soudure. En effet, le maïs constitue la base de l’alimentation dans la production volaille. Mais la culture du maïs jaune est jusque-là très peu développée dans le pays. Depuis toujours, cette précieuse céréale est importée du Nigeria, du Burkina Faso, du Togo, du Benin, du Ghana ou encore du Brésil. L’instabilité des prix, les tracasseries routières et les multiples risques liés à la qualité du maïs constituent les défis majeurs auxquels le partenariat AVINIGER-2SCALE a décidé de faire face il y’a justement 3 ans.