La filière volaille occupe une place de plus en plus importante dans l'économie ivoirienne. Avant la crise politique de 2002, ce secteur représentait environ 45% de la contribution totale de l'élevage et de la pêche au PIB. Ce qui représente approximativement 2,9% du PIB agricole et 1% du PIB global. Elle générait près de 250 milliards de francs CFA et créait 200 000 emplois, dont 70 000 emplois directs et 130 000 emplois indirects. Ce secteur constiÂtue le principal débouché des produits agricoles et des sous-produits agro-industriels, notamment le maïs qui représente à lui seul 65% de l'alimentation des volailles.
Les petits producteurs face aux défis
En Côte d'Ivoire, les petits producteurs de volaille sont confrontés à plusieurs défis, notamment la formation, les conditions sanitaires, l'approvisionnement en intrants, le financement et l'accès au marché. Avec une formation limitée sur les meilleures techniques de production, très peu d'aviculteurs appliquent les bonnes pratiques. Cela a une incidence négative sur les rendements et la qualité des produits avicoles. Le contrôle et le respect de la biosécurité dans les fermes et dans les autres entreprises liées à la volaille, comme les couvoirs et les abattoirs, demeurent une sérieuse problématique. A cela s'ajoute l'indisponibilité récurrente et la qualité des intrants (poussins, concentrés et maïs) sur le marché, ainsi que les prix des produits vétérinaires qui sont très souvent hors de portée des petits producteurs de volaille.
L'aviculture nécessite donc des investissements importants (capital, fonds de roulement). Cependant, le faible niveau d'organisation et de structuration des acteurs de cette filière réduit leurs chances d'accéder à des produits et services financiers adaptés à leurs besoins. Aussi, malgré la protection du marché local par le prélèvement d'une taxe dite compensatoire de 1 000 CFA sur les volailles importées, les petits aviculteurs rencontrent souvent des problèmes pour écouler leurs produits sur les marchés locaux, en certaines périodes de l’année.