Mabruka Adamu Gurori, 23 ans, est une agente de vulgarisation, et passionnée d'agriculture. Après avoir obtenu son diplôme en statistique, elle a rejoint l'Agricultural Graduates Association of Nigeria (AGAN), une association des jeunes spécialisés dans l'agriculture. À Sokoto, l'association est affiliée à l'Agroheed Support Initiative, le SAE en charge de la mise en œuvre des activités de terrain - dans le cadre du partenariat oignons avec Tays Food Limited. L'une des principales responsabilités de cette organisation est d'améliorer la production au niveau des exploitations agricoles, à travers la promotion des bonnes pratiques agricoles, y compris les innovations intelligentes face au climat et en renforçant la capacité des coopératives des petits exploitants agricoles - en termes de leadership et d'administration.
Mabruka est l’une des rares femmes coach d’AGAN. Elle a acquis progressivement des compétences agronomiques, à savoir les bonnes pratiques agricoles, la protection des cultures et la gestion pré et post-récolte des produits agricoles. Elle transmet toutes ces connaissances lors des sessions de coaching. Cependant, être une agente de vulgarisation n’est pas toujours facile. Le déplacement vers les zones reculées, les problèmes de sécurité ou même le manque d’autorisation des maris (pour voyager seule), sont entre autres les défis quotidiens auxquels les femmes coach de 2SCALE sont confrontés.
Être agent de vulgarisation n’est pas souvent facile, surtout quand il s’agit de changer certaines habitudes. Parfois les agriculteurs rejettent même les idées et les connaissances partagées par les agents de vulgarisation. Le rôle est encore plus compliqué lorsqu’ il s’agit d’une femme pour mener à bien cette mission de sensibilisation auprès des hommes.
Mabruka travaille avec un pôle d'entreprises agricoles d’oignons à Sokoto, au sien duquel, il y'a une organisation de producteurs composée essentiellement d'hommes. Le départ n’a pas été très facile pour elle, mais puisqu'elle aime relever les défis, elle a pris le courage de continuer.
Dans son travail, Mabruka ne se limite pas seulement au transfert de compétences techniques agricoles, elle met également à profit ses nombreuses rencontres pour sensibiliser ces hommes, à laisser leurs femmes travailler.