Le manioc joue un rôle indéniable dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et l’amélioration des revenus des producteurs notamment les petits exploitants agricoles. Selon la FAO, le manioc constitue une denrée alternative aux déficits alimentaires de plus en plus récurrents dans la région du Sahel, notamment lors de la période de soudure, et représente une source de diversification des revenus pour des petits exploitants agricoles. Fort de ce constat et poursuivant l’ambition d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de même que les revenus des petits producteurs, le programme 2SCALE a facilité la redynamisation de la culture du manioc au sein du village de Kotudeni, longtemps confrontée à des difficultés plurielles.
Entre formations et changement des habitudes culturales, TRAORE Djenebou, productrice de manioc, nous partage son histoire.Avant l’arrivée du programme 2SCALE, je n’avais pas de connaissance sur les bonnes pratiques liées à la culture du manioc ainsi que les différentes variétés de manioc. Je cultivais sans prendre en compte un certain nombre de précisions sur les itinéraires techniques du manioc.
Quadragénaire, avec une daba fièrement posée sur l’épaule, Djenebou nous reçoit dans son champ de manioc d’environ 2 hectares, situé dans le village de Kotudeni dans la commune rurale de Orodara. Elle s’empresse de nous faire découvrir la croissance harmonieuse des tiges ainsi que du feuillage porté par son champ. Tout porte à croire que Djenebou est confiante d’une récolte de qualité, d’un rendement optimal et de la disponibilité d’un marché garanti pour l’écoulement de sa production.