Mars 03, 2022

L'effet d'entraînement de la valorisation du soja dans l'ouest du Kenya

Soja et oléagineux

Kenya

À Lung'anyiro, dans le sous-comté de Matungu, comté de Kakamega, à l'extérieur d'une structure au toit de tôle, sous le soleil brûlant de midi, c'est une ruche qui s'active. Un assortiment de femmes et de jeunes s'affairent. Certaines pétrissent la pâte, d'autres la coupent en petits morceaux et d'autres encore la font frire sur un feu ouvert.

C'est là que se trouve l'entreprise de valorisation du soja de Lilian Mwanga, une entreprise qui a grandement contribué à transformer ses moyens de subsistance.

Depuis 2017, Lilian s'occupe de la valorisation du soja. Avec le soutien des services de développement anglicans (ADS Western Kenya) - le Service d'Appui Entreneurial (SAE) du partenariat Equatorial Nuts - 2SCALE, elle a fait de grands progrès dans l'expansion de son entreprise et l'amélioration de ses compétences en matière d'ajout de valeur.

Lilian s'est d'abord familiarisée avec la valorisation du soja par l'intermédiaire d'une ONG agricole qui avait un projet dans la région. Après le départ de l'ONG, l'ADS est intervenue et a organisé une formation sur la valorisation, à laquelle elle a participé. Depuis, l'ADS a continué à soutenir son entreprise en lui proposant de nouveaux marchés et en lui offrant des possibilités de formation pour créer de nouveaux produits.

Au départ, elle a commencé par produire des mandazi ( sablés), mais grâce au soutien de l'ADS, elle a réussi à acquérir des connaissances sur la façon de produire des noix ( croquants), du yaourt et du lait - tous à partir de graines de soja.

Pour le yaourt, la demande augmente encore progressivement, mais j'ai une école à laquelle nous vendons chaque semaine. Les croquants sont plus demandés en ce moment et trois écoles m'ont demandé de leur apporter les produits pour qu'ils les achètent tous les jours. Avec un kilo de soja, je peux produire 40 litres de lait de soja. La farine restante peut être utilisée pour fabriquer des aliments pour poulets et des mandazi que je peux vendre. Sur la base de ces chiffres, je pense qu'il est beaucoup plus logique d'ajouter de la valeur au soja que de se contenter d'être un cultivateur de soja et de vendre les graines,

dit Lilian.

Avant que le projet de soja 2SCALE ne soit lancé, j'étais femme au foyer. Je produisais du soja, mais en petite quantité, en gardant à l'esprit qu'il s'agissait d'une consommation domestique. Je dépendais entièrement de mon mari. Depuis que j'ai rejoint ce projet, j'ai pu me faire entendre, même à la maison. Je peux louer un terrain ailleurs et semer car celui que j'ai à la maison n'est pas suffisant. Grâce à la production de soja, j'ai pu ouvrir ce magasin, où je fabrique mes produits et les vends, bien que tout soit fait manuellement. La valeur ajoutée permet d'obtenir un bon revenu. En vendant mes produits localement, j'ai pu décrocher trois appels d'offres pour des écoles. En six mois, elle a pu gagner 82.000 ksh et réaliser un bénéfice de 38.000 ksh. Cela me permettra d'augmenter mes niveaux de production et de répondre à certains de mes besoins fondamentaux. J'envisage également de me lancer dans l'agrégation. Je remercierai toujours l'ADS-W pour ce projet,

explique Lilian.

Grâce aux recettes de son entreprise de valorisation, Lilian a pu acheter une vache et deux chèvres. Elle est également en mesure de payer confortablement les frais de scolarité de son fils qui est à l'université.

Renforcer les capacités de sa communauté grâce à la création de valeur ajoutée

Soucieuse de transmettre ses connaissances sur la valorisation du soja, Lilian a pris sous son aile plusieurs jeunes de la région, leur dispensant une formation indispensable pour qu'ils puissent eux aussi, à l'avenir, créer leur propre entreprise de valorisation. Certains jeunes viennent d'aussi loin que la ville de Kisumu (à 50 kilomètres) juste pour obtenir ces connaissances.

Pour nous, les jeunes, la valorisation du soja est très intéressante car elle offre de très bonnes marges. À une époque où les emplois sont rares, cela nous a permis d'obtenir un revenu. Nous fabriquons des noix, des croquants et des mandazi que nous vendons ensuite sur les marchés voisins de Koyonzo et Matungu,

déclare Dorine Aluvasa

Lilian a également formé 32 autres femmes du groupe de femmes d'Avachama (dont elle est membre) à la valeur ajoutée, ce qui leur a permis de gagner un revenu supplémentaire. Par l'intermédiaire d'ADS Western, elle est parfois chargée d'organiser des formations pour d'autres groupes de producteurs de la région. Ces formations lui ont permis de se rendre dans des endroits aussi éloignés que Kitale, Bungoma et Siaya pour former les producteurs à la création de valeur ajoutée.

Le cas de Lilian illustre l'impact que les connaissances en matière de valorisation peuvent avoir au sein d'une communauté. Restez à l'écoute pour d'autres mises à jour sur ses progrès.

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