L'amour du Nigeria pour les tomates est indéniable. Cet aliment de base juteux donne de la vitalité aux ragoûts, aux soupes et aux salades. Mais faire passer ces tomates de la ferme à la table peut être une affaire éreintante, en particulier pour les jeunes, qui constituent la majeure partie de la main-d'œuvre nécessaire à leur production.
Pendant de nombreuses années, les petits exploitants agricoles du Nigeria ont utilisé des outils de base tels que des houes et des coutelas pour préparer leurs terres. Cependant, cette approche traditionnelle est pénible et prend beaucoup de temps. Elle entraîne non seulement l'épuisement physique des travailleurs agricoles, mais aussi des retards dans la plantation. Ces retards se traduisent en fin de compte par des rendements plus faibles, des profits réduits et des effets négatifs sur la santé des jeunes travailleurs agricoles.
Les conséquences de ces retards vont au-delà de la fatigue musculaire. Des études ont montré que les pertes post-récolte des légumes au Nigeria peuvent atteindre 50 %. Cela signifie qu'une part importante de la récolte potentielle n'atteint jamais les consommateurs. Cela contribue à un problème grave : la malnutrition par carence en micronutriments. Les légumes tels que les tomates sont des sources importantes de nutriments essentiels. Cependant, s'ils se gâtent avant d'atteindre les familles, cela peut avoir des effets dévastateurs sur la santé.
En relevant ces défis, nous pouvons améliorer à la fois les moyens de subsistance des producteurs et la santé des consommateurs.
Pour atténuer ce problème, VD&L/Royal Blue Contractors et 2SCALE ont uni leurs forces pour relever des défis tels que la pénurie de main-d’œuvre, le manque d’intérêt des jeunes du sud pour l’agriculture et la mise en œuvre d’une agriculture de conservation. Leur solution? Une innovation à trois volets axée sur un outil de micro-mécanisation appelé « la machine à fraiser à main ». Cette merveille à moteur diesel peut labourer un énorme terrain de 6 acres en seulement 8 heures, une réduction de 90% du temps de travail!
Le partenariat a acheté l’équipement auprès du vendeur qui a fourni une formation technique sur l’utilisation et l’entretien opérationnel des motoculteurs. Les jeunes intéressés ont été sélectionnés parmi les différents Pôles d'Entreprises Agricoles (PEA) au sein du partenariat maraîcher et formés sur la façon d’utiliser et d’entretenir ces machines. Ces jeunes formés fournissent à leur tour des services de labourage aux membres des PEA et servent d’opérateurs et de techniciens d’entretien.