Boka Tolossa est un employé du bureau agricole du district de Terkanfeta Gibe Kebele au Tibet Woreda, région d’Oromia. Il est engagé comme spécialiste de la mise en œuvre des activités agronomiques de 2SCALE auprès des petits exploitants agricoles. Dans le passé, Boka, comme 78 autres agents de développement, a reçu une formation sur la vulgarisation du maïs organisée par 2SCALE. Grâce aux agents formés, il a été possible d’atteindre un total de 1 440 petits exploitants agricoles. Cette année, en raison des restrictions de COVID-19 par rapport aux rassemblements, les agents de développement ont été contraints d’innover afin de poursuivre les activités de formation. Contrairement aux années passées, cette fois, ils l’ont fait en visitant individuellement les champs des agriculteurs. Grâce à cela, ils ont pu fournir des informations pertinentes et faire le suivi des visites sur l’extension du maïs afin d’assurer la productivité et la sensibilisation des agriculteurs sur les pratiques agronomiques du maïs.
Dans le cadre de l’objectif de 2SCALE d’atteindre les petits exploitants agricoles, et suivant la priorité fixée par le champion d’affaires pour s’approvisionner en maïs auprès de ces agriculteurs, l’Union coopérative de Bore Bako est intégrée comme l’un des principaux partenaires du partenariat EATBI. Le partenariat 2SCALE avec l’East African Tiger Brands Industry (EATBI) vise à développer un produit alimentaire nutritif, particulièrement axé sur la malnutrition chez les enfants.
Harmoniser les bonnes pratiques agricoles avec les mesures gouvernementales
Pendant les périodes difficiles de COVID-19, en fonction de son lieu de travail et des instructions d’affectation de Bore Bako FCU, Boka a apporté un soutien agronomique aux acteurs opérant dans le cluster de Tetafeta Tube. Par le passé, il pouvait rassembler une centaine de petits producteurs au même endroit et donner une formation sur le programme de vulgarisation du maïs afin d’améliorer les connaissances des agriculteurs sur le maïs avant la saison de plantation. Mais cette année, les choses étaient différentes. Boka explique :
Pour assurer la continuité des activités du programme, l’équipe 2SCALE et les agents de formation ont travaillé ensemble pour innover dans la formation des petits exploitants agricoles. Parmi les diverses façons de continuer à les soutenir et de réduire fortement le risque d’exposition au COVID-19, la formation des petits groupes et les visites individuelles des agriculteurs sur terrain ont été effectuées. Différentes plateformes de communication numérique ont également été utilisées, et comme Boka l’a mentionné, les appels téléphoniques sont devenus le meilleur canal de communication, car ils leur ont permis de prendre rendez-vous avant les visites de terrain, de vérifier les suivis sans se rendre dans les champs et de donner des conseils et de prendre des décisions en temps opportun.
Formation sous les restrictions du COVID-19
Dans le cadre de son travail, Boka a des contacts et communication étroits avec les agriculteurs à travers différentes plates-formes formelles et informelles principalement pour discuter des sujets liés à l’agriculture. L’activité consistant à former et à donner de l’information aux agriculteurs individuellement en leur rendant visite dans leurs champs comme étant très favorable à assurer la productivité, lui a donné une bonne occasion de discuter avec les petits exploitants agricoles. Sur la base de ces expériences pratiques, Boka a remarqué que les réunions individuelles des agriculteurs permettent d’économiser du temps et de l’énergie, contrairement à la formation dans un certain lieu avec de grands rassemblements. En outre, l’activité des visites individuelles sur le terrain aide à garder les distances entre les individus, ce qui réduit fortement le risque d’exposition au COVID-19. Il ajoute :
L'importance de la formation continue dans le cadre du processus d'apprentissage des agriculteurs est plus que jamais pertinente étant donné que l'agriculture (le pilier de l'économie éthiopienne) est l'un des secteurs clés qui pourraient être gravement touchés par le COVID-19. Les agriculteurs profitent de ces temps de visite des experts agricoles pour établir une communication directe. Ils expriment individuellement leurs préoccupations et discutent librement avec les experts, sans être influencés par d'autres agriculteurs.