2SCALE vise à développer des partenariats inclusifs avec des champions d’affaires. Le développement et la sélection de ces partenariats sont une étape importante et cruciale de l’approche 2SCALE, et les décisions prises en la matière doivent être transparentes et responsables. Pour cette raison, 2SCALE a mis en place un comité de sélection externe (CS). Composés de cinq expertes, issues de différentes organisations, les membres du comité de sélection ont la lourde responsabilité de donner l’avis favorable ou non à la proposition d’idées de partenariat d'un champion d’affaires. Le Directeur du programme 2SCALE est aussi membre et sert d’interface entre le comité et l’équipe de terrain de 2SCALE. Un représentant du ministère néerlandais des Affaires étrangères assiste aux réunions du CS en tant qu'observateur.
De façon trimestrielle, l'équipe dirigeante de 2SCALE informe le CS des propositions de partenariat que les différentes équipes pays ont obtenu. Le comité examinera les propositions en fonction des critères définis par le programme. La sélection de partenariat est la quatrième parmi les cinq étapes composant le protocole de partenariat public-privé (PPP) au sein de 2SCALE. Avant l’évaluation par le CS, les facilitateurs de partenariat mobilisent des idées d’affaires agroalimentaires inclusives émanant du secteur privé, autrement dit des champions d’affaires. Leurs idées sont ensuite examinées par les équipes pays, qui rédigeront ensuite une description du partenariat avec le champion d’affaire, qui est donc soumis au comité de sélection. Une fois approuvé, un accord de partenariat est développé et signé entre 2SCALE et le champion d’affaires.
Ce qui est bien dans le processus et dans la composition du comité, c'est que nous sommes complémentaires. Nous avons une expertise financière, nous avons la véritable expertise des pays africains, et je connais des choses sur ces partenariats. Petra de Weerd-Nederhof, professeur d’études sur l’organisation et d’innovation à l’Université de Twente, également membre du CS
Les membres du comité de sélection sont conscients des défis de l’entreprenariat sur le continent africain, où des entreprises, à un moment donné, ne peuvent plus se développer faute d’assistance technique, de certains savoir-faire, ou de partenariats. Marina Diboma affirme :
La plupart des entreprises ont besoin d’une assistance technique. Je pense que faire partie du comité de sélection de 2SCALE est le meilleur moyen de contribuer à relever ces défis.
Bien que le CS ait des expériences diverses et pertinentes, l'un des défis auxquels il est confronté est d'évaluer l'information qu'il reçoit. Les propositions de partenariat que les membres du comité reçoivent sont un aperçu de la réalité sur la base duquel ils doivent faire à une évaluation objective. Pour enrichir ces informations, 2SCALE fournit également au CS des pitch vidéo du champion d’affaires. Le fait de regarder une vidéo permet au comité de se faire une idée de la nature du partenariat, car elle présente le champion d’affaires et donne également une impression de leurs usines, des agriculteurs avec lesquels il travaille et d'autres aspects de son entreprise. En outre, développer une telle vidéo est un bon exercice, car présenter son entreprise n’est pas toujours facile pour de nombreux entrepreneurs. Les vidéos pourraient également servir de matériel de promotion que les champions d’affaires pourront utiliser plus tard, lorsqu’ils devront se présenter au monde extérieur. Et à long terme, ils vont devoir faire des présentations aux investisseurs et les convaincre d’investir dans leurs entreprises», ajoute Marina Diboma.
Selon Sonja Timmer, Responsable des investissements au Fonds commun pour les produits de base, membre du comité de sélection, 2SCALE est vraiment une occasion de faire passer les entreprises à un niveau supérieur tout en veillant à ce que toutes les parties prenantes, tant du côté de l'offre que du côté de la demande, soient alignées.
Je pense que 2SCALE aide vraiment à professionnaliser les entreprises à atteindre ce niveau supérieur et à obtenir l'engagement des agriculteurs, là où les services de vulgarisation sont importants. Mais aussi de l’autre côté de la chaîne de valeur, les segments de consommateurs de BoP où il y a beaucoup de potentiel qui n’a pas encore été exploré bien qu’ils soient bien sûr des marchés intéressants, ajoute-t-elle.